L’indispensable faire-valoir
Dans un précédent article, Claude Lamboley présentait les figurines de la ferme Quiralu. Cette page vient en complément. Après avoir créé un débouché ludique pour sa fonderie de Luxeuil, Émile Quirin décida que ses sujets en aluminium avaient besoin de décors adaptés. Il fonda donc Boislux dont le nom est la contraction de Bois et Luxeuil.
Et pour les décors, le gagnant est…
La production de Boislux associe le bois, le carton-pâte, le métal et le plâtre. Si on la trouve parfois un peu rustique d’aspect, il faut se souvenir qu’elle n’était qu’un support pour l’imagination des enfants d’alors. Cette production s’étend des fermes (photo en en-tête) aux ouvrages militaires, comme la ligne Maginot.
Ou comme les inévitables châteaux forts.
Autre classique de l’univers et de l’imaginaire enfantins, le cirque.
La gare de Brest Grand central.
Curieusement, bien que Quiralu se lança dans la fabrication de miniatures automobiles en zamak, aucun garage ou station service n’a été produit par Boislux. Dans les années 50, la concurrence était rude en la matière.
Comment les reconnaître ?
Il n’est toujours facile d’identifier les créations de Boislux parmi celles de Starlux ou de La Hotte aux jouets par exemple, car elles sont rarement signées. Peu de modèles ont bénéficié d’un marquage du logo à chaud. Certains ont pu conserver leur étiquette de référence. La rusticité des matériaux et de la façon aide également à les authentifier.
Quiralu a aussi proposé des boîtes en carton-diorama pour certaines de ses figurines. Bien que n’ayant pas de rapport direct avec Boislux, elles pouvaient être siglées Quiralu-Boislux.
Estimation : Les pièces de Boislux atteignent 30 à 50 € pour les plus communes, jusqu’à 1000 € pour les plus rares dans leur boîte d’origine.
Biblio
Les Jouets Quiralu 1933-1964, par R. Alazet, J. Borsarello, H. Giroud, Éditions Jacques Grancher, 1995.
Les Figurines Quiralu, tome 3, par Jean-Michel Tisné, Éditions Jacques Grancher, 1995. (ré-édité en 2014 avec mise à jour).
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