Dinky Toys DS

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La DS 19 berline (réf. 24 C)
L’ enthousiasme déclenché par la sortie de cette voiture futuriste est tout de suite relayée par Meccano France, fabricant des Dinky Toys. La DS 19 berline apparaît dès 1956 sur le catalogue de la marque. Reproduite à l’échelle du 1/43e, les lignes du modèle original sont parfaitement restituées. La miniature en zamak, dotée d’un plancher riveté en tôle anodisée, possède des pare-chocs moulés dans la masse, peints couleur argent. Les roues convexes chromées sont chaussées de pneus lisses en caoutchouc blanc. Favorisée par rapport aux précédentes références, la DS 19 se voit attribuer une plage arrière et un tableau de bord. La simplicité typique de la production de miniatures des années 1950 fait le charme de ce modèle.

Commercialisée en deux couleurs, vert au toit ivoire et ivoire au toit aubergine, la DS 19 Dinky Toys 24 C existe aussi en deux autres teintes rares, vert au toit vert et bleu-vert au toit ivoire. La combinaison verte et ivoire correspond à celle du tout premier modèle monté par Citroën. Les couleurs ivoire et aubergine furent celles de la DS 19 exposée sur le podium tournant au salon de l’automobile de 1955. La miniature qui mesure 112 mm de long est glissée dans un étui jaune illustré.

Pas de vitres sur cette première version, détail qui sera corrigé dès 1958 sur la référence 24 CP, ajoutant au réalisme de la miniature. Les parties ouvrantes apparaîtront en 1964 avec la référence 530.

La DS 19 berline (réf. 530)
Pour satisfaire une clientèle passionnée par les évolutions du bijou du Quai de Javel, Bobigny va présenter en 1964 la DS 19 millésime 1963 avec l’avant redessiné, sous la référence 530. De conception complètement différente, la miniature sera un bel exemple des progrès du maquettisme et un condensé du savoir-faire de l’entreprise. Parties ouvrantes, suspension par lame d’acier, roues directionnelles, aménagements intérieurs, volant monobranche, vitrage et phares scintillants sont les perfectionnements offerts aux clients potentiels. Bien sûr, tout cela se ressentira sur le prix de vente qui sera le double de celui de la DS réf. 24 CP/522.

En 1962, la réf. 522 était vendue 4 F.

Tous les éléments du moteur fidèlement représentés ainsi qu’un pneu noir fiché sur un plot et qui fait office de roue de secours. La malle arrière, elle aussi est fonctionnelle. Le châssis moulé en zamak a remplacé la traditionnelle plaque de base en acier. Il a l’avantage de donner de la densité à la miniature. Le carter d’huile est moulé tout comme la ligne d’échappement qui, petit anachronisme, appartient encore à la première génération. Généralement peint en noir, le plancher est de couleur argent sur une petite série vendue en France ainsi que sur les modèles vendus à l’export, notamment en Suisse, en Grande-Bretagne et aux USA, où la DS est proposée dans un emballage spécifique dit “cello-box”. Les roues possèdent des jantes concaves chromées puis en alu. Les pneus noirs, crantés du début, seront ensuite remplacés par des Dunlop. La DS 19 modèle 1963 sera bicolore tilleul avec le toit gris clair ou bordeaux avec le toit crème, puis unicolore, bleu vif ou argent métallisé dans la version assemblée par Poch SA en Espagne. Hormis les versions export précitées, la DS 19 (réf. 530) était livrée dans un bel étui illustrée d’une scène d’aéroclub.

DS 19 assemblée par Poch en Espagne

• DS 23 “Spain”
La DS Citroën a été spécialement choyée, quasiment toutes ses évolutions ayant été déclinées par Dinky Toys France. La saga s’achèvera avec la version la plus aboutie du joyau du Quai de Javel : la DS 23. Proposée à la vente en 1976, soit un an après la sortie des chaînes d’Aulnay de la dernière berline, sa fabrication et son montage seront confiés aux bons soins de Pilen SA. Commercialisée uniquement dans une superbe teinte rouge métallisé, elle bénéficiait d’un toit noir mat imitant le vinyle, un must à l’époque, disponible chez Citroën seulement sur la gamme Pallas.

En route vers le maquettisme.


Construite à partir du moule de la DS 19 (réf. 530), elle ne bénéficiera que de la plus visible des innovations, le reprofilage de son aile avant comprenant le carénage des doubles phares. De ce fait, il existera quelques petites approximations par rapport au modèle original. Ainsi, l’ancien pare-choc est-il conservé, avec ses grilles d’aération, sa plaque de police et ses butoirs, alors qu’ils n’étaient plus du tout d’actualité dès le millésime 1968. Les aménagements intérieurs, avec le tableau de bord deuxième version, restent inchangés et, sous le capot, le moteur demeure l’ancien 1985 cm3. La plaque de base, elle aussi identique, hormis les mentions réactualisées “DS 23” et “Made in Spain”, toujours référencée 530. Elle est, comme son aînée, rivetée avec la carrosserie. La malle arrière ouvrante, possède un fond plat sur les premiers modèles, constituant ainsi la première variante.
Sur la seconde variante du modèle, un petit plot apparaîtra dans le coffre. Sa présence s’explique par le choix retenu, pour la version commercialisée sous la marque Pilen, d’une fixation de la plaque de base par vis et non plus par bouterollage, dès 1978. Elle troquera alors sa tunique rouge contre un bleu turquoise métallisé, le toit demeurant noir mat, héritera de l’immatriculation espagnole “P-325” et sera équipée de belles jantes en zamak, mais perdra les roues directionnelles. Sa fabrication s’achèvera en 1981.

Le bleu turquoise métallisé lui va si bien.

DS 19 “Police”

La version “Police” est a seule parmi les DS Dinky Toys qui ne colle pas tout à fait à la réalité puisque la Citroën pressentie pour intégrer le parc de la Police parisienne était en fait une ID. Bobigny préféra évidemment utiliser le moule de la DS 19 de 1963, référencée 530, plutôt que celui de la série 24, complètement suranné. En outre, celui-ci avait l’avantage à sa sortie en 1967, hormis le fait que sa nouvelle face venait encore une fois d’évoluer, d’offrir un maximum d’options et notamment les parties ouvrantes.

La DS ne sera jamais affectée aux interventions de police. Elle restera le véhicule de fonction des hauts fonctionnaires du corps préfectoral. Elle n’exista donc pas en version pie dans la réalité.


Équipée du traditionnel gyrophare en laiton tourné et de l’indispensable livrée « pie », la célèbre DS, malgré cette petite entorse, était une réussite esthétique. Les deux tons de la DS Police, ailes et toit blanc, portières, capot, malle et panneaux de custode bleu nuit, allaient faire des émules chez Norev ou Eligor. Le capot s’ouvre sur un moteur moulé avec la carrosserie qui est, de ce fait, relativement simplifié, l’espace à l’avant étant occupé par la roue de secours symboliquement représentée par un pneu Dunlop de 15mm. Les décalcomanies “POLICE”, appliquées sur la malle et les portières, sont de deux types bien distincts. En conservant le châssis de la berline civile, la DS Police disposait déjà de toutes les caractéristiques de la référence 530 : les roues avant directionnelles, la suspension, les phares, les jantes alu et les pneus Dunlop. En revanche, les aménagements intérieurs troquent la couleur crème peu réaliste, pour un gris clair plus conforme et plus seyant. Sa production s’achèvera en 1970.

En vedette sur le coffret cadeau de 1970.

Martine Hermann