Dinky Toys au Mans

Deux époques, deux légendes

Part 2 : La Matra 630

Sur le catalogue 1971, la Matra tient le haut de l’affiche.

Les 24 Heures du Mans se nourrissent d’exploits légendaires. Dans ce grand livre, la Matra 630 occupe une place privilégiée grâce au beau bolide bleu France et à la ténacité de son pilote Henri Pescarolo.

Objectif Les Hunaudières

En septembre 1968, la MS 630 dotée du V12 Matra conçu par l’ingénieur Georges Martin, s’engage au Mans. Malgré sa préparation insuffisante faute de temps, les deux pilotes Henri Pescarolo et Johnny Servoz-Gavin parviennent à installer leur MS 630 en troisième place durant 15 heures. Mais une panne d’essuie-glace, alors qu’il pleut à verse, décourage Servoz-Gavin. Pescarolo renonce au sommeil pour prendre le relais et se lancer à corps perdu et à l’aveugle dans la tourmente. La Matra s’intercalera en deuxième position entre la Ford GT 40 de tête et l’Alfa Romeo T33/2. Hélas, le sort s’acharne et une crevaison aura raison, cette fois encore, des espérances de Matra au Mans, tandis qu’Henri Pescarolo entre dans la légende.

Un coup de maître signé Dinky Toys

Matra 630 Le Mans (réf. 1425)

Pour en souligner la valeur, Bobigny a tenu en à produire une miniaturisation exceptionnelle. Présentée en 1969, elle se verra attribuer la référence 1425 et bénéficiera de deux parties ouvrantes : un panneau avant amovible permettant de découvrir le grand radiateur d’eau entièrement chromé et un immense capot moteur.

La Matra fut proposée en boîte-vitrine puis en étui en carton pour la version export.

Réalisme et précision

En le basculant vers l’arrière, le capot laisse apparaître le cœur du sujet, le fabuleux V 12 de 3 litres de cylindrée, en plastique chromé, boîte de vitesse comprise, et minutieusement détaillé, avec ses douze trompettes d’admission d’air, toujours visibles une fois le capot revenu en position fermée. Un modèle du genre ! Pour simuler les tubulures d’échappement de type “spaghetti”, le rouge a été préféré comme pour témoigner de la puissance du moulin les chauffant presque jusqu’à la fusion. Du chrome aussi pour le bouchon de réservoir et bien évidemment pour le fameux et capricieux essuie-glace. Du chrome enfin pour les jantes, particulièrement soignées, puisqu’elles sont la réplique exacte de celles à étoile qui équipaient la vraie Matra. Les montes se devaient d’être irréprochables et elles le furent avec des pneus compétition finement rainurés et plus larges pour le train arrière.

Finitions en mode participative

Si les N° 5 étaient positionnés en usine, la planche de décalcomanies glissée dans l’étui permettait au jeune acquéreur de parachever la décoration du modèle.

Un étui carton extra plat pour la belle bleue de 2 cm de haut.

Martine Hermann