Dinky Toys ID

Toutes les Citroën ID breaks

• Ambulance ID Citroën (réf. 556)

Dès 1962, venant enrichir la gamme des fabuleuses DS Citroën, le break ambulance, qui était en fait une ID 19 millésime 1960, va connaître un succès foudroyant qui se poursuivra huit années durant. Concoctée étonnamment un an avant le break civil (réf. 539), elle dispose de tous les perfectionnements de l’époque, ce qui la fait hériter de la mention amplement méritée “Super détail” sur son emballage.

Le hayon arrière se compose de deux parties comme sur la vraie voiture. L’auvent en matière plastique s’ouvre sur un aménagement intérieur couleur ivoire moulé d’une seule pièce, avec un brancard fixe peint en gris foncé, sa planche de bord spécifique, ainsi que le fameux volant monobranche d’abord en acier, puis remplacé par un volant en plastique plus convaincant. La carrosserie en zamak est d’un gris bleu plus ou moins clair au gré des dosages de l’atelier de peinture. Le toit avec sa galerie moulée est de couleur blanc crème. Il est surmonté de l’indispensable gyrophare en laiton solidement serti et dont la partie supérieure est rehaussée de la peinture cuivrée.

Pour parfaire la ressemblance, un jeu de décalcomanies est apposé sur les portières avant. Sur les premiers breaks, les mots “ambulance” et “municipale” sont décalés. Dans un deuxième temps, en jouant sur l’écartement des caractères, l’ensemble sera bien aligné. En début de production, la plaque de base peinte en noir est estampée des indications du modèle, puis elle sera en acier anodisé, sans mention de la référence. Les jantes toujours concaves, d’abord en acier chromé et chaussées de pneus noirs lisses de 15 mm, seront remplacées par des jantes en alu et des pneus crantés. Les roues avant disposent bien sûr de l’option directionnelle et le tout bénéficie de la moelleuse et proverbiale suspension Citroën. Pour l’export, l’ID ambulance n’aura pas de décalques.

• Citroën ID 19 break (réf. 539)
La référence 539, directement dérivée, elle aussi, de la DS série 24, bénéficie de tous les progrès accomplis aussi bien au niveau de la gravure que dans la qualité des prestations offertes, à savoir les aménagements intérieurs en plastique rouge, puis ivoire en fin de production, avec un superbe volant mono-branche noir ou ivoire, les hayons ouvrants en deux parties, la suspension et les roues directionnelles, le vitrage complet.

La peinture métallisée, de  couleur bronze doré tirera sur le vert en fin de série. Le toit est invariablement crème de même que le auvent supérieur teinté dans la masse. Il est fonctionnel grâce à deux minuscules ergots d’où le nombre de breaks d’occasion avec l’arrière béant, cette pièce si fragile ayant sombré au fond de quelques oubliettes.

• Citroën ID 19 break “Radio Télé Luxembourg”

Alors qu’à l’origine Bobigny avait envisagé la création d’une ID “ORTF”, c’est finalement à la suite d’un accord passé avec la rue Bayard que l’ID break “RTL” verra le jour en 1968, sous la référence 1404. Elle est la dernière extrapolation du modèle paru en 1962, le très convaincant break ambulance municipale. Cinq ans avant, RTL avait commandé à Citroën trois breaks reportages dont celle, désormais célèbre, à toit renforcé permettant l’installation de la très lourde caméra “Radio Industrie” 819 lignes à tourelle et de son opérateur.


Bobigny préféra reproduire, pour sa première version, le nom de la station écrit en toutes lettres “Radio Télé” en blanc et ”Luxembourg” en gros caractères noirs en dessous. Le transfert est apposé sur une large bande rouge. Une plateforme assortie a été conçue pour venir se fixer sur la galerie à l’aide de deux picots. La tourelle gris foncé fonctionnelle, le caméraman en combinaison blanche et une antenne en acier complètent le tableau et donnent toute son originalité à la miniature. La régie embarquée grise, hélas moulée en creux, et positionnée latéralement, vient s’intégrer dans un aménagement intérieur crème. Auvent et hayon mobiles sont de couleur gris clair de même que le long capot et le bas de caisse. Dès 1969, par souci de réalisme, le transfert est modifié : “RTL” en gros caractères noirs, ”Luxembourg” en blanc. Pour sa dernière année de production, le logo change une fois encore, le T de “RTL” est à damier noir et blanc, variante la plus rare de ce modèle très recherché.

Martine Hermann