Omas se surpasse
Dans l’histoire de l’automobile, la Fiat 508 Balilla est restée emblématique. Elle a été conçue au début des années 1930, tandis que la crise économique (déjà) sévissait en Europe. Mais Fiat, véritable empire industriel de 55000 employés, ne modère pas ses ambitions et entreprend d’équiper les classes moyennes d’un véhicule fiable et abordable. Lequel aura aussi pour mission de consolider les positions de la firme turinoise à l’international. Ainsi intronisée, la Fiat 508 Balilla est dévoilée à la Foire de Milan en avril 1932.
Promotionnel
A l’instar des Jouets Citroën ou des Jouets Renault en France, le constructeur italien décide d’accompagner le lancement de sa nouveauté par un modèle réduit promotionnel. Sa réalisation est confiée à l’entreprise Omas*, fondée à Omegna (Piémont) en 1927 et spécialisée dans la fabrication d’outils et de pièces mécaniques. La collaboration Fiat et Omas donnera naissance à une superbe réduction, distribuée aux premiers acquéreurs de la vraie voiture par l’intermédiaire des concessionnaires de la marque.
Un kit à monter
La Fiat 508 Balilla, réduite au 1/10e, est livrée en kit composé d’une dizaine de pièces en tôle d’aluminium. L’assemblage se faisait par emboîtement, sans vis, selon les instructions du livret joint dans le coffret d’emballage. La Fiat 508 est dotée de portes et d’un capot ouvrants, de pneus en caoutchouc et d’une direction fonctionnelle. Une reproduction détaillée du moteur complète son réalisme. La finition de la peinture était laissée à l’appréciation et aux bons soins des heureux possesseurs.
La voiture de Gaston
La Fiat 509, la presque jumelle de la 508, a été extrapolée par Franquin pour motoriser Gaston Lagaffe qui en fit très bon usage, comme on le sait…
- OMAS est l’acronyme de Officina Meccanica Macchine Stampaggio (Atelier mécanique d’emboutissage).
Estimation : La Fiat 508 Balilla par Omas a été très peu produite sur une courte période de temps. Elle est donc très rare montée et quasi introuvable en kit dans sa boîte. Un exemplaire en état d’usage a été adjugé 1300 € (prix au marteau) chez Collectoys en 2013.
Martine Hermann et Giuseppe Scarani
(Photos et collection © G. Scarani)