Nombreux et inspirants
Bernard Gloux écrit :
Puis-je apporter ma « pierre » à vos excellents articles sur les jeux de construction en bois et en métal ? Tout en sachant qu’il n’est pas possible d’être exhaustif. Il est un fabricant qui fait en quelque sorte la jonction entre les deux catégories, l’autrichien Matador. Bien que les pièces soient en bois, elles ont le détail d’un Meccano.
Matador, une fabrication autrichienne
La firme est toujours très active et présente dans le monde entier, avec le même genre de jeux de construction qu’à l’origine. Elle a débuté voici 121 ans. En 1901, et pour ses enfants, l’ingénieur ferroviaire Johann Korbuly améliora les jeux de construction en bois de l’époque en introduisant trous et baguettes pour les stabiliser. Ses amis l’incitèrent à breveter le procédé et à se lancer commercialement. Ce qui fut fait en 1903.
En 1978, l’entreprise est vendue à Karl Falk qui remplaça progressivement le bois par le plastique. Son choix de produits, objets à construire plus que simples jeux de construction n’eut pas le succès attendu et la production cessa en 1987. Marque et machines furent vendus à la famille Tobias qui essaya de relancer le système de jeu de construction initial qui avait largement fait ses preuves. La production repris en République Tchèque, mais au bout de quelques mois, un rapprochement avec la menuiserie Diwald, située à Waidhofen-an-der-Thaya, en Autriche, marqua le retour au pays pour une production dans la tradition. En 2015, Matador eut l’honneur d’un timbre dans son pays.
Bâtir, pour le Foyer Enfance et Jeunesse
Ce jeu de cubes de construction en bois composé d’une série de boîtes a été créée par l’architecte Paul Huillard dans les années 30 pour l’organisme Foyer Enfance et Jeunesse dont le logo FEJ est apposé sur boîtes et livrets.
Boîte 00 constituée de 31 cubes en bois aux faces encollées de papier pour construire trois maisons de différents agencements d’après le livret joint.
L’Édifice Méricant
L’Édifice est un jeu inventé par Albert Méricant en 1920 (brevet N° 505 084 du 28 avril 1920) et commercialisé par la maison Méricant & Fils, sise avenue de Châtillon à Paris, jusqu’en 1954. Il est composé de pièces en hêtre pour l’ossature des bâtiments et de façades imprimées. Une grande variété de bâtiments possibles fut proposée (maisons, églises, châteaux, gares) dans des boîtes numérotées de 0 à 6, allant de 97 à 2117 pièces (!) d’assemblage. Quelques boîtes spéciales (garage, cathédrale, usine électrique) s’y ajoutent ainsi que des boîtes de pièces complémentaires. De nombreux accessoires et personnages ont également figuraient également au catalogue.
Les jeux initiaux se sont diversifiés en L’Édifice mécanique, L’Édifice junior, L’Édifice baby, L’Édifice constructions navales et enfin juste avant-guerre, L’Édifice moderne composé de pièces peintes. Avec ses concours de construction, L’Édifice était un phénomène sociétal dans les années trente. Un bon aperçu de la production prolifique (MÉRIfique même) de Méricant ici.
Constructions Garnier-Cornil des 60′
Pas de nom générique chez Garnier-Cornil, juste l’objet de la boîte, Constructions, Villas, Ranch…, auquel s’ajoute parfois un numéro. Le plastique commence à apparaître pour certains éléments comme les fenêtres. C’est le concurrent direct de JeuJura qui a le même genre de nomenclature.
Jouets anciens vous répond :
Merci à vous pour cet intéressant complément qui élargit les perspectives. La profusion des jeux de construction imaginés et produits est telle qu’il est probable que nous y revenions bientôt.