Jouets Joyax

Comment les reconnaître

Les jouets Joyax ne portent pas mention de la marque si ce n’est sur les boîtes et il ne semble pas exister un catalogue général répertoriant l’ensemble des modèles produits. Christophe Féraud et Bruno Cirla, marchands, collectionneurs de jouets et commissaires de l’exposition “Massilia Toy” ouvrent quelques pistes et nous livrent des anecdotes vécues :

“Exceptés les premiers jouets en bois : le cheval à bascule ou, plus encore le rarissime camion à gazogène des années 40 par exemple, les jouets en métal Joyax sont assez courants et assez connus. Francis Lan, l’ingénieux patron de Joyax, pratiquait le recyclage avant l’heure en récupérant des stocks de pièces ou en rachetant l’outillage d’entreprises cessant leurs activités. Ainsi, il déclina la Jeep créée par Jean-Marie Fauvel en plus d’une cinquantaine de variantes, dont la célèbre Jeep du Tour de France, la plus recherchée des collectionneurs d’aujourd’hui. Mais la gamme est par ailleurs assez restreinte : trois camions, un autorail, deux motos, un pelle américaine, des autos mécaniques réalisées d’après les matrices allemandes Technofix, une “Auto-Sport” cabriolet… En début de production, les Jeep avaient des roues dentées caractéristiques. Les décalcomanies sont aussi spécifiques à la marque. Les motos étaient similaires aux modèles Technofix, avec la mention “Made in France”, précise Christophe Féraud.

Attachants jouets de bazar

“Francis Lan montait encore des Jeep dans son atelier marseillais dans les années 90. A son décès, nous avons eu la chance de débarrasser tout son matériel, de conserver un stock impressionnant de pièces, de boîtes et documents en tout genre et de sauvegarder l’intégralité de son atelier”, se souvient Christophe.

Cette mémoire des jouets Joyax a été retracée lors de l’exposition “Massilia Toy” qui s’est tenue au Mucem à Marseille en 2019 et lors de laquelle l’atelier de Francis Lan, le fondateur de la marque, a été reconstitué. Un catalogue d’exposition a été édité à cette occasion.

Propos recueillis par Martine Hermann

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