Les joyeux jouets de Marseille
L’histoire de Joyax commence dans un atelier marseillais où Francis Lan et son père Alphonse construisent des jouets en bois. En 1946, l’unité de fabrication du 30 boulevard de L’Aiguillon s’agrandit et s’équipe de machines à emboutir. Francis Lan a décidé en effet d’abandonner le bois pour le métal et se spécialise dans la fabrication de jouets de conception simple, aux prix de vente modiques. Avec le rachat de l’outillage de la Jeep Willys à Henri Fauvel en 1949, Joyax fait de ce véhicule le fer de lance de la marque.
Diverses versions et couleurs vives
A partir de 1950 et jusqu’à la cessation de ses activités, Joyax déclinera la Jeep en multiples versions, pour tous les usages et toutes les occasions, pour les pompiers, l’armée, les PTT, la caravane du Tour de France, le transport civil, les missions forestières ou sahariennes, les dépannages, etc.
L’autorail, une création signée Francis Lan
L’autorail Joyax, une interprétation naïve du modèle aérodynamique de chez Bugatti, reste l’un des grands classiques de l’entreprise marseillaise. C’est un petit réseau rond tout simple, avec ses accessoires, qui a été distribué en coffrets diversement garnis.
Une gamme assez réduite
Les années 1960 consacrent l’apogée de Joyax qui tente de diversifier ses créations. Toutefois, la série des camions bennes ne rencontra pas le succès escompté.
Pour étoffer son catalogue, Joyax rachète à Wamoo (Manufacture des jouets mécaniques A. Walther) l’outillage de modèles obsolètes d’autres fabricants, tels la moto ou la pelle mécanique de l’Allemand Technofix.
La concurrence du plastique et l’évolution des jouets mettent à mal les affaires de Joyax qui cesse définitivement sa production au début des années 1980.
Estimation : Les jouets Joyax se trouvent assez facilement à partir de 30 € et jusqu’à 100 € pour bel autorail neuf en boîte.
Biblio
“Le Jouet de Marseille”, par Max Morgantti, Christophe Feraud et Bruno Cirla, Marseille 2000.
Martine Hermann et Aimé Reynouard