Maîtres du ciel
Si les premiers jouets volants volaient bien, force est de constater que les beaux modèles d’avions en tôle qui suivirent ne décollaient pas du sol. Pour les jeunes garçons l’optique du jeu changeait. Et, à moins de les propulser à bout de bras dans les airs tout en donnant de la voix pour imiter les vrombissements, il ne restait que la clé du remontoir ou la pile électrique pour les animer. On ne voyait plus son jouet voler au grand air, on l’imaginait volant depuis sa chambre.
Joustra roi de l’aéronautique mécanique
Depuis sa fondation en 1934, la firme strasbourgeoise montra une prédilection pour l’aéronautique. Aux premiers jeux d’avions succédèrent tout une gamme de modèles, reproductions fidèles des appareils produits par les grands constructeurs français de l’époque, tels Dewoitine, Wibault, Latécoëre. En 1958, le propulseur à hélices Constellation Lookeed Air France connut un immense succès qui ouvrait la voie aux grands turbo-réacteurs transcontinentaux des années 1960.
Une fabrication soignée
Joustra employait la feuille de tôle découpée, pliée, emboutie pour la fabrication des avions. Après 1950, certaines pièces rapportées comme les hélices étaient en plastique. Toutefois, l’empennage et la dérive étaient les deux points faibles des grands avions Joustra. Ceci explique qu’aujourd’hui on les trouve souvent incomplets.
Estimation : Selon l’état, compter entre 80 et 150 € et 300 € pour le Croix du Sud en bon état.
Martine Hermann et Aimé Reynouard
Biblio
“Joustra”, par Dominique Hébert, Éditions du Sapin, 1990.
“Joustra”, par Nicolas Léonard, Éditions Du May, 2003.
“Tout Joustra”, par Lionel de Pommery, Terre Éditions.