Apprendre en s’amusant
5 – La musique
La musique est également source de jeux ou de jouets. Ces derniers contribuent à éveiller le petit enfant et à stimuler sa vie relationnelle. Les jouets les plus élémentaires sont les hochets. Certes ce n’est pas de la musique mais ils contribuent par leur bruit à ce que le bébé puisse manifester sa joie de vivre ou à attirer l’attention aimante des adultes qui l’entourent. Il en est de différentes sortes, du simple grelot que l’enfant agite, comme déjà il en existait dans l’Antiquité, au jouet servant de trompette ou de sifflet dans lequel le bébé souffle avec plaisir, parfois au détriment des oreilles des adultes qui l’entourent. Du hochet de bazar jusqu’au hochet luxueux en argent massif et manche en ivoire, en voici quelques exemples.
Crécelles, toupies musicales et sifflets
• Les crécelles
Datant du Moyen-Âge, les crécelles servaient jadis dans la liturgie catholique maniées par les enfants de chœur ou dans des cérémonies juives. De petite taille, comme celle présentée ci-dessous, composée d’un manche et d’une partie rotative dont la lame en bois racle et craque sur la partie crantée du manche. C’est de nos jours un jouet qui séduit les enfants par le craquement sonore qu’il en tire en l’agitant, au grand dam parfois de ceux qui l’entourent.
• Les toupies musicales
Animées par une tringle torsadée munie d’un manche que l’enfant meut de bas en haut et de haut en bas, décorées de scènes enfantines aux couleurs vives, elles tournent, vibrent et produisent un son. C’est un jouet d’éveil des jeunes enfants toujours d’actualité. En voici deux des années 30, dont l’une décorée de scènes extraites des contes de Perrault, exemple de jouet inspiré par la littérature (Voir Jouets et littérature).
• Les sifflets et les boites à musique
Jamais en reste pour faire du bruit !
Les instruments de musique rudimentaires
Il en est de même de ces instruments élémentaires de musique qui, eux aussi, font du bruit et non de la musique : tambours et trompettes vendus dans les Grands magasins datant aussi de l’entre-deux-guerres.
On peut y adjoindre divers instruments musicaux vendus dans les Grands magasins, comme les violons, les mandolines ou les pianos. Voici deux exemplaires du 19e siècle :
— L’un, peint en noir avec décor fleuri en tissu couvrant les ouvertures de diffusion du son, poignées en laiton, bougeoirs, 18 touches en os qui animent des petits marteaux frappant les lamelles métalliques.
— L’autre, en bois doré galbé, finement agrémenté de décorations peintes, un bel ouvrage d’artisan ébéniste.
• Les marottes
N’oublions pas aussi les marottes à musique qui sont munies de sifflet et de clochettes (Voir Les marottes).
L’apprentissage de la musique
• Le solfège
Mais dès que l’enfant grandit on lui donnera des jouets qui l’initieront vraiment au plaisir de faire de la musique. D’abord une initiation au solfège avec cette petite boîte de loto musical qui lui permettra de découvrir les notes de musique.
• La musique enregistrée
Ensuite, une initiation à la musique avec des disques qui permettaient d’écouter de la musique à l’aide d’un gramophone fonctionnant avec un mécanisme d’horlogerie. Typiques des années 20, les disques fournis avec ce jouet d’origine allemande, décoré de scènes de cirque, sont des fox-trots.
• Les vrais instruments
Certains jouets sont de véritables instruments de musique miniature comme cette cithare fabriquée par A. Hochard vers 1910. Il y a une clé pour l’accorder et une partition de la chanson « Le roi Dagobert » que l’on glisse sous les cordes et le doigt de l’enfant n’a qu’à suivre le tracé qui y est imprimé. Le nom des notes est cependant signalé au bout des cordes sur la table de l’instrument.
Enfin terme ultime, on achètera un véritable instrument si l’enfant manifeste quelques dispositions, en général un piano qui trônait dans un angle de tout salon bourgeois. Mais ce n’est plus un jouet.
Collectionneur de jouets anciens