Apprendre en s’amusant
6 – Les arts

Avide de tout découvrir, dès que son champ de vision s’élargit, l’enfant s’intéresse aux objets et aux êtres familiers qui l’entourent. Intrigué, sa curiosité en éveil, il va peu à peu découvrir l’image, sensible d’abord aux couleurs, à leur éclat, à leur combinaison, puis au dessin et à ce qu’il représente. De ce fait, il s’éveille au sens esthétique, aussi cette découverte des images sera-t-elle suivie bientôt du désir de créer des images.
Le dessin
C’est une première étape avec des dessins, certes maladroits, mais parfois non dénués du sens de l’observation comme ce dessin issu d’un album qui date de la fin du 19e siècle, inspirés par les revues militaires que l’enfant voyait dans la moindre ville de garnison.

Le coloriage
Doté d’une boîte de couleurs, cadeau obligé dans les familles bourgeoises, l’enfant devra ensuite s’appliquer à colorier en respectant les lignes tracées et en remplissant les formes, ce qui requiert toute son attention. Voici ci-dessous un coffret de crayons de couleur de la marque tchèque Koh-i-noor commercialisé dans l’entre-deux guerres et un cahier de dessins « Premiers pas du dessin », d’époque 1900. C’est une seconde étape.

La peinture
L’étape suivante consistera en l’apprentissage de la peinture, car celle-ci entre alors dans ce qu’il est convenu d’appeler “Les bonnes éducations”. Ainsi, le dessin, le coloriage, la peinture, expressions de la spontanéité créatrice de l’enfant, ont été rapidement utilisés comme moyens d’éducation. Certes, le but était de développer son goût esthétique, mais en le canalisant, en lui apprenant l’attention, l’application, bref en le disciplinant. Le résultat était le plus souvent maladroit comme dans ce carnet de dessins de l’entre-deux guerres Crayon et Pinceau, dont le thème est toute une époque : l’armée coloniale !

Parfois on a d’heureuses surprises comme dans cet album familial daté de 1917, rempli de jolies gouaches que les amies de pension, qui avaient alors une quinzaine d’années, échangeaient entre elles. Telle cette image peinte datée et signée, probablement réalisée avec l’aide d’un professeur de dessin.

On vendait dans les Grands magasins des boîtes de peinture comme celle que nous reproduisons ci-après dite “Mes premiers essais”, réalisée par R. F. (Richard frères ? 1868-1899), dans laquelle on trouve un petit chevalet, une palette en porcelaine, des pinceaux, des fusains, des godets de peinture, des règles de courbes en bois…

Le modelage
On trouvait également des boîtes pour faire des modelages donnant aux petits enfants la notion de relief et de volume, telle cette boîte de “Modelage pour tous”, commercialisée par F & B (Fleischmann & Bloedel), avant la Première Guerre, avec des moules permettant de réaliser des figurines militaires à pied ou à cheval.

L’initiation aux beaux-arts
Quand l’enfant sera devenu un adolescent on lui proposera des jeux destinés à lui faire connaitre les chefs-d’œuvres de la peinture comme ce jeu de société, “Tableaux célèbres”, produit par Fernand Nathan dans les années 1960-70.

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