Comment les dater ?
1- Les conditionnements
Depuis la naissance de Rail-Route en 1961 jusqu’à la liquidation judiciaire de l’entreprise en 1992, Majorette a commercialisé une quantité massive de petites voitures en zamak de toutes catégories, de camions et d’engins divers, réduits majoritairement au 1/65e pour les voitures et au 1/100e pour les camions. Certains indices permettent de poser des repères chronologiques assez précis qui aideront les collectionneurs à s’orienter dans cette production diversifiée et pléthorique et à appréhender les évolutions de cette marque de jouets emblématique de toute une génération.
Boîtes et blisters, chronologie
Étuis en plastique souple transparent, blisters, étuis en carton, boîtes cristal, dites aussi cristalbox et boîtes vitrine, dites showbox, tels furent les différents modes de conditionnement des Majorette qui évoluèrent avec les années.
• 1964, les premiers modèles, la BRM et la Porsche F1, sont glissés dans un étui en plastique transparent marqué Rail-Route. Le socle en carton coulissant porte le nom, la référence et l’illustration de la miniature qu’il contient.
• 1966, l’entreprise lyonnaise prend la raison sociale de “Majorette” qui apparaît désormais sur les emballages.
• 1968, certains modèles disposent encore de l’étui en plastique souple transparent du type Rail-Route, mais le socle en carton est simplifié, sans illustration et la tirette est blanche unie. En outre, apparaissent les boîtes cristal showbox thermosoudées, fermées par un autocollant noir.
• 1969, apparition du blister. Pratique, il permet aux détaillants d’exposer sur présentoir un maximum de références pour un minimum d’encombrement, particulièrement apprécié des grandes surfaces.
• 1970, les premières boîtes cristal bleutée ne portent pas d’inscription de la marque.
• 1971-1972 , la boîte cristal se ferme par un clip, un système ingénieux mis au point par un jeune et prometteur maquettiste, entré dans la maison l’année précédente. Elle porte le nom du modèle en lettres dorées sur une étiquette noire, qui deviendra rouge en 1973.
• 1973, lancement des premières showbox avec un contour en carton.
Durant la première moitié des années 1970, Majorette opte pour les couleurs pop et confie l’illustration des blisters à Jean Kerrien, dessinateur plein d’humour et de fantaisie.
• 1976, les emballages portent le nouveau logotype (voir ce chapitre). La boîte en carton rouge et jaune est remplacée par un étui en carton blanc rehaussé d’une double rangée de pois roses et bleus et de la photo du modèle.
• Dans les années 1980, plusieurs décorations des blisters se succèdent, rouges, rouge et jaune, avec photos ou dioramas. Ils porteront les couleurs de diverses enseignes à partir de 1985.
Quant aux showbox thermosoudées, elles arborent un marquage rouge pour la production de 1980, puis violet et gris en 1984, puis orange et gris en 1987 et retour au violet et gris en 1989.
• Au milieu des années 1990, les détaillants se raréfient au profit des grandes surfaces. Les showbox, moins adaptées que les blisters, disparaitront complètement en 1997.
Martine Hermann et Marc-Oliver Martinez