Panhard Dyna Z

Louis-François-René Panhard et Émile Levassor fondent en 1891 la toute première usine d’automobiles à pétrole du monde, avenue d’Ivry à Paris. A l’aube su 20e siècle, la marque Panhard & Levassor deviendra le premier constructeur et exportateur français. Après la Seconde Guerre, Jean Panhard, le directeur technique de la maison, renonce aux luxueux et trop onéreux modèles pour la plus populaire Dyna Z qui sort en 1953. Mais, malgré cette orientation stratégique, la firme doyenne des marques automobiles en proie à de sérieuses difficultés financières, doit opérer un rapprochement avec Citroën dès 1955. C’est dans ce contexte que Louis Delagarde, ingénieur responsable du département mécanique, et Louis Bionier le styliste de chez Panhard, entreprennent la modernisation et l’amélioration de la Dyna Z qui deviendra la PL 17. Elle sera suivie par le dernier chef-d’œuvre de la marque, la 24 CT, qui hélas marquera la fin de l’histoire Panhard.

Grands jouets des années 1950

La Dyna Z a été abondamment miniaturisée au 1/43e et approchant, mais elles sont beaucoup plus rares aux échelles supérieures. Trois fabricants de jouets, JEP, CIJ et Punch, se sont empressés de reproduire la Dyna Panhard, dès 1955.

• JEP
La marque propose trois versions du modèle réduit au 1/15e.

— La Dyna 54 Panhard (réf. 2685), immatriculée 7888 JEP, est intitulé “Maquette au 1/15e” par le fabricant. Il s’agit d’une grande auto avec une carrosserie en plastique sur un plancher en tôle, entièrement vitrée. Toutes les baguettes en tôle sont présentes comme sur le vrai modèle. Les pare-chocs sont en zamak. Les roues en caoutchouc disposent de jantes assorties à la couleur de la caisse et les enjoliveurs chromés. La Dyna est animée par un moteur mécanique.

La Dyna 54, JEP se lance dans la matière plastique, L. 30 cm.

— La Dyna Panhard (réf. 2283) sans moteur, avec roues directionnelles, guidée grâce à un système de tiges et d’un volant. Sur cette version, la lunette arrière est dépourvue de vitre pour laisser passer un manchon coudée en plastique. La voiture dispose d’un intérieur avec deux banquettes en tôle.

Sous la boîte les instruction de montage du manchon coudé, des 3 tiges et du volant.

— La Dyna Panhard (réf. 2685). Dans son ouvrage (Jep, le Jouet de Paris 1902-1968), Clive Lamming signale une variante filoguidée. Mais a t-elle été commercialisée ?

Les deux modèles “à conduire” commercialisés par JEP en 1955.

• CIJ
La Compagnie industrielle du jouet a quant à elle produit une Dyna Z en tôle et pare-chocs en plastique, à une échelle avoisinant le 1/18e. Elle bénéficie d’un moteur électrique à pile avec phares et direction fonctionnels. La mise sous tension se fait par une manette située à l’arrière du châssis. Les pneus sont en caoutchouc. Les ouvertures de portières argentées sont marquées au pochoir.

Un robuste modèle de 24 cm de longueur.


• Punch
La plus réussie mais sans doute la plus difficile à trouver est la Dyna Z réalisée par Punch, le producteur de jouets pour la chaîne des magasins Prisunic qui les distribuait. Le modèle arbore de belles finitions avec les mêmes options que ses concurrentes mais dispose en plus de quatre clignotants latéraux, d’entourages de vitres et pare-chocs chromés, d’une poignée de malle arrière et d’un habitacle soigné avec volant. Réduite au 1/20e, elle embarque un moteur mécanique à remontoir. Elle n’a existé que dans une couleur bleu pétrole.

Punch a réussi sa copie avec cette Dyna Zde 22 cm de longueur.

Estimation : ces modèles s’échangent entre 100 et 200 € s’ils sont complets et en bon état.

Gérard Morel
Collectionneur