De poche ou dans des œufs

Les poupées minuscules, dites aussi poupées de poche, ont été fabriquées en France et en Allemagne à partir des années 1876. Tout en biscuit, ou avec un corps en composition, elles ont connu un grand succès entre la fin du 19e et le début du 20e siècle. Les plus grands manufacturiers français de poupées de porcelaine les intégrèrent à leur catalogue, à l’instar de Jullien, François Gaultier, Jules Verlingue, SFBJ.

Mannequins minuscules
En Allemagne, le grand fabricant Simon & Habig produisit les petites poupées destinées à la revue Poupée Modèle, le Journal des petites filles, à partir de 1891. C’est à cette période que le nom de “mignonnettes” s’imposa pour désigner les poupées en biscuit d’une taille de 5 cm à 20 cm environ. La garde-robe de ces mannequins miniatures était réalisée par les lectrices à partir de patrons fournis par le périodique.

Les mignonnettes naissent dans les œufs
Cadeaux de choix et raffinés, les mignonnettes étaient vendues avec leur trousseau dans les magasins de jouets de luxe. Ainsi, trouvait-on au tournant du siècle des malles cabines richement dotées. Dans le même esprit, en vue des fêtes de Pâques ou d’une naissance, les petites poupées en porcelaine étaient déposées dans des œufs, entourées de leurs vêtements et parfois d’objets miniatures. Les œufs, en guise de coffret, pouvaient être en osier, ou en carton fort peint ou recouvert de tissu, de feutrine ou de soie à l’extérieur, et capitonnés de satin, de soie et de dentelle à l’intérieur.

Estimation : La fourchette est large et le prix dépend du matériau et de la qualité et de l’état de la mignonnette, des accessoires et du décor de l’œuf-coffret, 150 € à 500 €
A visiter
Musée du Jouet et de la poupée ancienne, 26, rue Carnot, 84800 L’Isle-sur-la-Sorgue. Tél. : 06 15 43 21 26. Ouvert tous les jours de 10 h 30 à 17 h 30.