Roadsters Dinky Toys

Dans le vent des 60′

Triumph TR 2 versus Austin Healey

Ces deux petites sportives anglaises ont été conçues et réalisées à Liverpool en configuration compétition. Bobigny en a repris les moules et a décliné ces modèles en versions route pour la France. Laquelle préférez-vous ? Les indécis les plus chanceux viseront le coffret cadeau compétition qui regroupe, outre la Triumph et l’Austin Healey, l’Aston Martin, la MG TF et la Sunbeam.

Triumph TR 2, opération séduction aux USA

Pour son entrée au catalogue français, la Triumph TR2 prend la référence 105 au lieu de 111 qu’elle portait dans sa configuration course. Le conducteur, qui a troqué sa combinaison blanche et son casque de pilote pour un blazer deux boutons et une pochette, se tient fièrement cramponné à son volant mobile à quatre branches en zamak. Il tente de s’abriter derrière un petit rhodoïd sans montants plus proche du saute-vent que du pare-brise. Commercialisée en 1957, la TR2 sera disponible en gris clair avec un intérieur et des jantes rouges et en jaune primevère avec un intérieur et des jantes vert clair. Ces deux modèles seront dotés en 1960 de jantes concaves chromées et d’un volant plastique ivoire à trois branches plus conforme à la réalité. Les pneus noirs sont crantés. Le plancher plat en tôle d’acier laqué noir est embouti de la mention “Dinky Toys, Triumph TR2, Made in England, Meccano LTD” sur quatre lignes. A noter qu’aucune référence ne figure sur le modèle civil et qu’elle sera supprimée sur la version course en 1958.

Boîte jaune et rouge de fin de production.

Austin Healey sans hard-top

L’Austin Healey 100 est apparue au catalogue français de Dinky Toys en 1960 sous la référence 546. A noter que ce numéro sera réutilisé pour l’Opel Rekord Taxi fabriquée en France mais réservé au seul marché allemand. Quant à l’Austin Healey, elle ne fut produite que pendant deux années seulement, en 1960 et 1961. Le modèle provient du moule anglais portant la référence 103. Ceci explique la position du conducteur à droite. Sa tenue de ville atteste qu’il s’agit bien d’une version tourisme alors que dans la miniature britannique le pilote est soit en combinaison, soit en tenue civile. L’intérieur peint en rouge mat dispose de deux sièges baquets et d’un tableau de bord muni d’un volant en zamak à trois branches. Profondément fixé dans une fente pratiquée dans la carrosserie, le pare-brise taillé dans une feuille de rhodoïd, dépourvu de montants, vient rappeler la vocation de jouet de la miniature. De profil, la silhouette est parfaitement restituée avec sa portière découpée en oblique et traversée par une nervure qui aurait pu servir à délimiter les peintures pour l’option bicolore. Le plancher plat, en tôle d’acier peinte en noir, supporte des roues en acier chromé à jantes concaves chaussées de pneus toujours lisses et noirs. Cette miniature ne fut proposée qu’en blanc pur.

L’Austin Healey n’a jamais été produite en couleur grise.
Sur le mini-catalogue 1961.

Martine Hermann

Biblio

“Les Dinky Toys et Dinky Supertoys français”, par Jean-Michel Roulet, Éditions EPA.