Véronique

Élue « Miss » par Raynal

Créée en 1954, Véronique est la sœur de Liliane, un modèle produit avant-guerre dont elle reprend la tête. C’est une poupée à perruque de 50 cm de haut, munie d’un système vocal. Les vêtements sont de belle qualité conformément aux créations de luxe de la maison Raynal. Poupée de princesse, Anne d’Angleterre reçut Véronique en cadeau en 1957.

Des matériaux modernes

• La tête en rhodoïd soufflé provient d’un moule d’origine allemande retravaillé à façon par un sculpteur français pour Raynal. Le maquillage est appliqué à l’aérographe et les finitions de la bouche et des sourcils réalisés à la main. Les yeux en polystyrène sont mobiles, dormeurs et riboulants selon un système déposé par Edouard Raynal en 1934. La bouche est ouverte sur une langue et deux dents. La perruque, collée sur une calotte, peut être en cheveux synthétiques ou naturels.

• Le corps en Rhodialite, un plastique dur composé d’acétate de cellulose, recèle un mécanisme vocal qui s’actionne par basculement. Véronique dit “Maman”. Les jambes droites et les bras arqués sont montés sur élastiques. Les pieds sont plats et chaque doigt des mains séparé. Robe griffée Raynal, fond de robe, culotte, chaussettes, chaussures, chapeau, broche Raynal et panier sont les pièces qui composent la tenue vestimentaire de Véronique.


Miss Raynal est Véronique en 1955

D’abord commercialisée dans les grands magasins sous le patronyme de “Miss Raynal”, la poupée fut rebaptisée “Raynal 55” en 1955 ou “Corinne” pour le Bon Marché. En 1956, elle reçoit le prénom de Véronique pour faire son entrée sur le catalogue du Louvre. Raynal utilisera le même moule de tête pour les modèles suivants jusqu’à 1960.

L’entrée de Véronique au catalogue du magasin Le Louvre en 1956

Martine Hermann

Estimation : 250 € à 400 € selon l’état.