Pompiers C.B.G

Les soldats du feu

Vignette publicitaire à collectionner.

Le feu exerce une grande fascination aussi bien chez les adultes que chez les enfants. Quant aux pompiers, ils provoquent une réelle admiration, surtout chez les petits enfants que l’on met en garde contre la dangerosité du feu et qu’impressionne le courage de ces « soldats du feu » qui n’hésitent pas à l’affronter avec lance à incendie, hache et grande échelle. Leur casque étincelant, leur véhicule de couleur rouge sont autant d’attraits.
Il n’est donc pas étonnant que tout ce qui touche aux pompiers ait été l’objet de jouets ou de distractions enfantines, que ce soit les véhicules ou que ce soit les pompiers eux-mêmes. En témoignent ces nombreuses vignettes publicitaires que collectionnaient les enfants (photo ci-dessus), ces extraits de planches à découper destinées aux théâtres d’ombre pour animer le tableau intitulé « L’incendie », ou encore ce tableau mécanique édité par Pellerin à découper et à monter, dont j’ai fait mention dans mon article sur les automates à sable.

Planche à découper pour théâtre d’ombre imprimé par Saussine.
Tableau mécanique à découper et à monter, Pellerin Éditeur.

C.B.G sur la brèche

Diorama des pompiers C.B.G dans le feu de l’action, sur un vélo, tirant le dévidoir à bobine, portant les jerricans, activant la pompe à bras, maniant les lances et la hache.

C’est la tragédie de l’incendie du Bazar de la Charité, en 1897, qui a donné l’idée à l’entreprise C.B.G de créer un diaporama. Comme il n’était pas opportun d’évoquer le drame, l’idée a été de proposer un diaporama à la gloire des pompiers de Paris. Ce premier diaporama réalisé en 1897 s’intitulait « Les pompiers » avec des figurines de 3e grandeur, soit 55 mm, déclinées, en 1901, en 2e grandeur, soit 40 mm. Ces diaporamas seront suivis, en 1907, de « L’incendie » avec des figurines de 3e grandeur dont un pompier portant dans ses bras une femme évanouie, puis, en 1909, d’une boîte figurant « La caserne » avec des figurines de 55 mm avec à l’étage la chambrée, au rez-de-chaussée le garage avec les véhicules, entre les deux la fameuse perche le long de laquelle les pompiers glissent lors d’une alerte pour aller de l’étage supérieur à l’étage inférieur.

La pompe à vapeur hippomobile.
Voiture fourgon pour le transport des hommes et du matériel.

Le prestige des Pompiers de Paris

Ces véhicules en tôle et plomb, longs de 20 cm, tirés par deux chevaux, peints en rouge avec les armoiries de la ville de Paris, sont conformes aux véhicules qui équipaient en 1900 les pompiers de Paris, ce dont témoignent les deux cartes postales ci-dessous.

La pompe à vapeur hippomobile (à gauche) et la voiture fourgon de transport vers 1900.

Ces deux véhicules qui font partie de ma collection sont des exemplaires réalisés vers 1970-1980, comme le révèlent l’estampille marquée en creux sous l’assise : C.B.G Made in France, et la couleur marron des terrasses. Ces deux pièces font partie d’un petit ensemble de neuf éléments.

Les deux véhicules hippomobiles, la pompe à bras, de dévidoir à bobine tiré par deux pompiers au pas de course, l’échelle à crochet pour escalader les façades.
En détail : la pompe à bras et le dévidoir tirés par des pompiers au pas de course.

Officiers et sapeurs en tenue

Six figurines complètent le tout : un officier, un porte-drapeau, un clairon (le clairon rythmait la vie des casernes du réveil au couvre-feu, il sonnait les commandements que le colonel de garde souhaitait transmettre aux effectifs engagés et, jusqu’en 1940, il était le seul moyen d’appel au feu, remplacé, par la suite, par une sirène à manivelle), et deux pompiers portant une victime sur une civière. Ils sont délicatement peints avec leurs fines moustaches, leur veste bleue à collet à parement rouge, serrée à la taille par une ceinture en laine rouge doublée d’un ceinturon de cuir, et fermée par huit boutons dorés, le dernier masqué par la ceinture, et leur pantalon bleu à rayure rouge. L’officier et le porte-drapeau ont des épaulettes dorées et portent le sabre, l’officier n’a pas de ceinturon et son pantalon n’a pas de rayure rouge, leur casque est argenté. Tous ont des bottes noires, sauf l’officier, et un casque doré.

Des figurines finement décorées, H. 55 mm.

Estimation : Celle-ci dépend de l’ancienneté, de l’état de conservation, du nombre de sujets et de l’existence éventuelle d’un coffret de présentation. À titre indicatif, une série datant de 1980, comprenant un véhicule à vapeur, un véhicule hippomobile, un véhicule à moteur, un dévidoir, une pompe, une échelle sur roue et 19 personnages a trouvé preneur récemment pour 750 €. Un pompier se négocie aux alentours de 15 €, la civière avec ses deux porteurs et son blessé, sujet rare, se trouve à 80 €.

Claude Lamboley

Collectionneur de jouets anciens