Chariots et camions du cirque
1ère partie : 1920 à 1940
Les cages sur roues pour animaux de cirque servaient au transport entre les lieux de représentations et aux parades organisées dans les villes et villages pour attirer les spectateurs. Elles sont utilisées depuis longtemps. Certains jouets en fer blanc ont été proposés aux enfants par des fabricants essentiellement allemands et japonais. Les productions françaises sont plutôt passées du bois au zamak. La taille, la rareté et donc le prix de ces jouets en fer blanc les rendent peu présents dans les collections dédiées au cirque. On trouve quelques chariots-cages survivants du XIXe siècle dans des musées du cirque européens ou américains, comme celui de Sarasota en Floride, ville qui était le lieu d’hivernage du Cirque Ringling.
Un spectacle populaire aux USA
Dès la fin du XIXe ou début du XXe siècle, les fabricants ont produit des jouets relatifs au cirque, principalement en métal moulé puis injecté mais aussi en fer blanc. Avec une pré-éminence initiale des États-Unis où les cirques étaient très nombreux et très populaires. Reflets de leur époque, les cages étaient tout d’abord hippomobiles.
— Morton Converse & Co.
Plusieurs jouets survivants du début du XXe siècle sont attribués à Morton Converse & Co, fabricant nord-américain de Winchendon (Massachusetts). La langue française était encore prédominante dans les arts et la technique puisque le premier jouet s’intitule “Menagerie 18” (sans accent). Le second a un nom plus américain de “Harrison Circus”.
Les premiers jouets de Morton E. Converse étaient en bois après la reprise d’une scierie. Quand l’entreprise devint Morton E. Converse & Co. à la fin du XIXe siècle, le bois resta le support des jouets en tôle lithographiée. L’activité prit fin en 1934.
Pour la petite histoire, le nom de Converse vient du français Roger de Coigneries qui émigra en Angleterre au XIe siècle avec Guillaume le Conquérant.
— Lindstrom Toy & Tool Co.
Une cage cachée est attribuée au fabricant nord-américain de Bridgeport, (Connecticut). La caisse du chariot se déploie pour laisser apparaître la ménagerie du cirque Barnum Bailey, The Greatest Show On Earth (le plus grand spectacle du monde). Le jouet a un moteur à ressort qui entraîne les roues arrière du chariot mais aussi les pattes de l’éléphant-tracteur donnant l’illusion de son mouvement.
— U.S. Metal Toy Mfg. Co.
Cette manufacture est connue pour une incroyable variété de jouets bruyants (tambourins, trompettes, hochets, crécelles…), mais aussi tirelires en forme de maison et chariots à 2 chevaux (chariots de la conquête de l’Ouest, diligences…), tous réalisés en fer blanc lithographié. Ce chariot-cage de cirque allie les deux derniers thèmes.
— Ferdinand Strauss
Ce premier jouet-cage marque le passage de l’hippomobile à l’automobile. Comme pour Converse, le bois est toujours la base de la structure à laquelle est déjà adjoint un essieu à moteur à ressort. Deux versions de camions-cages Big Show Circus ont été proposées qui montrent bien l’évolution automobile dans les années 1920.
Une copie/variante du jouet Strauss en fer blanc ci-dessus a été produite par MMN dans les années 1970.
— Wyandotte
Dans les années 1930, l’Américain Wyandotte, plutôt connu pour ses tôles embouties et métal injecté, commet ce jouet en tôle peinte et fer blanc lithogrphié nommé Wyanadotte Circus.
— Courtland
Entreprise fondée en 1940, Courtland a produit deux jouets cages en fer blanc sans motorisation.
Bernard Gloux
Collectionneur